La « Marine » de Sainte-Rose offre un abri côtier assez tranquille. C’est là que nos amis du Club Subaquatique de Sainte-Rose nous accueillent à bord d’un petit zodiac tout neuf, leur « navire amiral » étant en réfection. Le temps n’est pas au beau, mais comme c’est pire dans l’ouest, et que ce n’est pas leur faute, nous nous préparons à de très intéressantes découvertes.
Le matin nous nous immergeons sur le site « 13-41 ».
Il s’agit d’un tombant démarrant à 13 m et se terminant à 41 m, tout à fait accessible aux Niveaux 2.
Toussaint et Isa nous ouvrent la route le long du mouillage.
Nous survolons de grosses coulées de lave assez désertiques.
Et suivons nos guides le long d’un tombant vertigineux.
Soudain, coup de coeur ! Isa nous déniche un superbe hippocampe épineux (hippocampus histrix) d’un jaune éclatant ! Un vrai petit bijou !
Juste à côté s’en trouve un autre de couleur brune.
Ce dernier se met à nager, si l’on peut dire,
afin de me présenter son meilleur profil.
Plus loin, une splendide petite étoile de mer (fromia monilis)
nous tend les bras.
Je ne peux rester indifférent devant cette belle gorgone (subergorgia sp).
Et que dire de cette magnifique Acabaria splendens servant
de paravent aux poissons soldats ?
Un petit poisson ballon à taches noirs (arothron nigropunctatus)
nous observe derrière ses lunettes de soleil.
Et un poisson savon à six lignes, ou bagnard, ou loche gingembre (grammistes sexlineatus) se dissimule dans une anfractuosité de roche.
L’après-midi, le temps reste maussade malgré quelques apparitions du soleil.
Nous descendons sur « Petit tombant ».
Peu après, nous atteignons « corail mol », un platier recouvert d’alcyonaires blancs, une variété de Sinularia.
A proximité, nous déambulons parmi des colonnes de Porites nigrescens particulièrement développés, dressés comme des chandelles.
Soudain, une murène ruban (rhinomuraena quaesita) attire mon attention. Ses mouvements incessants perturbent ma mise au point. La murène ruban est un cas d’hermaphrodisme postandrique : après le stade juvénile (toute noire), elle devient mâle (bleue et jaune) puis, en grandissant, femelle (toute jaune)
Nous passons à une murène tatouée (siderea grisea) nettement plus calme.
Attention au poisson-diable (Pterois antennata) vénimeux.
A proximité, un spondyle (Spondylus varius) se referme brusquement.
Ne manquons pas deux petits joyaux : des nudibranches. Un Phyllidia varicosa et un Phyllidia ocellata.
Puis plus loin, c’est une tortue verte (chelonia mydas) qui nous tourne le dos.
Le soir tombe sur Sainte-Rose après ces deux plongées très dépaysantes.
Il ne nous reste plus qu’à remercier Patrick, Christine, Isa et Toussaint pour leur accueil chaleureux et leur cornacage.
Nous rentrons épuisés mais ravis, riches de ces nouveaux sites et d’espèces que nous n’avons pas l’habitude de fréquenter.
Texte et photos : Bernard L.
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