samedi 28 mai 2011

Dérivante au large de Boucan Canot

Cette plongée est une « dérivante » au large de Boucan. Elle débute aux « Petites gorgones » (Saliba étant « les grandes gorgones ») et s’achève à la Tour de Boucan. Elle peut même se poursuivre jusqu’à Maharani.


Là aussi, nous pouvons débuter la plongée par le passage d’une arche basaltique. Le décor des plongées à la Réunion revêt souvent un aspect ludique, et inattendu …



Nous tombons soudain nez à nez avec une tortue qui, dérangée dans sa sieste, préfère s’éclipser.


Nous abordons les petites gorgones de Boucan qui se sont bien remplumées après les fortes houles de 2006 qui les avaient bien endommagées.





Nous délogeons tout à coup (décidément …) un capitaine Maurice, un énorme lutjan, Lutjanus rivulatus, de presque un mètre.


Après avoir traversé un désert de sable, nous arrivons à la Tour de Boucan, construction basaltique de 9 m de haut posée sur un fond de 22 mètres. La tour est richement habitée et recouverte de corail à son sommet.



Un platax débonnaire et curieux vient nous accueillir.



Nous visitons la tour au milieu de nuées de vivaneaux à rayures bleues et de demoiselles à queue blanche.




C’est avec regret, en contemplant cette multitude que nous terminerons notre dérivante.


Texte et photos : Bernard L.

Niveau II sur "Saliba"

Les plongées sur la zone Saliba se déroulent entre 27 et 35 mètres, une bonne profondeur dans laquelle nous aimons évoluer pour finaliser nos formations niveau 2.

Une jolie arche décorée de superbes gorgones nous accueille dans la zone.



Saliba reste le domaine des grandes gorgones, octocoralliaires, immenses éventails se déployant dans le courant afin de filtrer l’eau pour se nourrir du plancton.



Autre curiosité de Saliba : les hétérocongres, ou anguilles jardinières, Gorgasia maculata. Ces curieuses anguilles pointent leur tête hors du sable et la rentrent au moindre danger. Leur approche est donc très délicate. Les hétérocongres constituent parfois de véritables prairies vivantes.






Moins farouche, un capucin nous observe avec ses lèvres lippues.


Délicat à saisir, surtout de jour : un apogon rayé Apogon angustatus.



Nos deux récipiendaires, Maud et Yé, sont très à l’aise et semblent en grande conversation durant cet interminable palier de 14 minutes.

Tandis que Georges, dit « Doudou », dit « Canardou » ( Le « filain petit canard »), dit (injustement)  «Le braco », essaie de se dépêtrer avec son parachute, sous le regard indifférent de Véro.
Niveau 2 validé ! Bravo !



Texte et photos : Bernard L.

lundi 16 mai 2011

Le Sec Jaune


Le Sec Jaune se trouve derrière la Pointe au Sel de Saint-Leu. C’est une petite plongée tranquille dans la zone des 20 mètres, idéale pour désaturer après une profonde.


Le Sec Jaune tire vraisemblablement son nom de la forte présence du Millepora, ou corail de feu, à la piqûre très douloureuse, dès qu’on s’y frotte. Celle-ci est due à son système de défense : les cnidoblastes, sortes de fléchettes empoisonnées propulsées par le polype.



La variété des formes sur le site évoque d’insolites sculptures basaltiques et la profusion de coraux en fait un jardin sous-marin peu fréquenté par les plongeurs Saint-Gillois.


Le corail de feu est omniprésent, survolé par les demoiselles à queue blanche.


Les Acropora tabularia, ou coraux tabulaires, servent de refuges aux mêmes demoiselles, Pomacentrus trichourus, ainsi qu’à de nombreuses autres espèces.


Sous un surplomb se dissimule le magnifique baliste clown, ou Balistoides conspicillum. Bien posé sur le fond et vaguement inquiet, un mérou loutre Epinephelus fauvina est prêt à se cacher. Des poissons clowns de Maurice Amphiprion chrysogaster jouent dans leur anémone pied rouge.




Un poisson raton laveur Chaetodon lunula croise nonchalamment notre route.



Tandis qu’une volée de fusiliers à dos jaune Caesio teres s’ébattent joyeusement, comme pour nous souhaiter une bonne remontée vers le soleil.


Texte et photos : Bernard L.

mercredi 11 mai 2011

Les secrets du Cap La Houssaye

Le Cap La Houssaye est une petite plongée qui n’excède pas une douzaine de mètres. La faune y est cependant d’une richesse incroyable… à condition d’ouvrir les yeux.
(Merci à Gatho qui m’a assisté dans ce reportage).




Dans la classe des hydrozoaires, j’ai l’honneur de vous présenter ces curieuses plumes urticantes de la super famille des Plumularidea : Aglaophenia sp.


Voici maintenant un corail de la famille des Poritidae. Il est reconnaissable à ses polypes déployés en permanence : le Goniopora planulata.


Celui-ci semble me faire un doigt d’honneur…


Une autre variété de corail : un favites



Un Pocillopora verrucosa légèrement colonisé par les algues.



Algues dont raffole cette magnifique limace de mer, ou nudibranche : Chromodoris godeffroyana, l’un des plus beaux spécimens de l’ordre.


Autre nudibranche à la livrée immaculée : Glossodoris pallida


 Plus quelconque est le Phyllidia zelanica.

Ce Phyllidia arabica est en revanche de belle taille, et fort coloré.

Intéressons-nous maintenant à ce syngnathe à pointillés Corythoichthys schultzi.

 

Autre secret du Cap : qui arrive à voir le poisson scorpion Scorpaneopsis oxycephala bien dissimulé dans les rochers ?

Et cet autre scorpion Scorpaenopsis diabolus ? Ces terribles rascasses apparentées aux poissons pierres peuvent occasionner de terribles piqûres extrêmement douloureuses.


Texte et photos : Bernard L.

La Vallée des mérous

La Vallée des mérous se situe au large du Cap La Houssaye, au seuil de la baie de Saint-Paul. Elle se situe sur un fond de 43 à 47 mètres.



La descente se fait dans le grand bleu.



Nous arrivons juste à temps pour voir s’enfuir un Napoléon, ou labre géant ou encore Cheilinus undulatus, espèce extrêmement rare à la Réunion.



A 40 mètres, nous sommes dans le domaine des gorgones géantes Annela molis.


Le corail fouet, ou Antipathes, pousse à profusion.




On rencontre sur le fond une grande quantité de rascasses volantes, ainsi que des poissons savons mouchetés, Pogonoperca punctata assez craintifs. Ce dernier se reconnaît à sa barbichette. Les poissons savons sont apparentés aux mérous et sont appelés ainsi du fait qu’ils sécrètent une toxine sur leur peau qui les protège des prédateurs.



Tapie dans une anfractuosité de roche nous rencontrons une superbe murène à bouche jaune Gymnothorax nudivomer mesurant plus d’un mètre.



Après 22 minutes passées au fond, il nous faut, hélas, rejoindre la surface.



Les interminables minutes de paliers nous laissent le loisir d’observer une magnifique méduse peigne, ou Ctenophore. Voici un spécimen de cténophore lobé Ocyropsis maculata.




Autre rencontre difficile à saisir, la ceinture de Vénus Cestum veneris, tellement le corps de cette autre cténophore est diaphane.



C’est à peine si on l’aperçoit se découpant sur le fond de la quille. Et encore, sur nos bateaux, n’avons-nous pas des quilles de couleur …


Texte et photos : Bernard L.