samedi 28 janvier 2012

Rencontre magique

 
Une magnifique rencontre ce samedi alors que nous terminions une plongée de formation niveau trois par 30 mètres de fond : un groupe de Grands dauphins (Tursiops truncatus) est venu nous rendre visite… Il y a des fois où on se demande si on n’a pas abusé de l’azote !


Le Tursiops est le plus sociable des dauphins résidant dans les eaux de la Réunion. Il n’hésite pas, en surface, à venir profiter de la vague à l’étrave des navires. Lorsqu’ils ne sont pas en transit, il est possible de se mettre à l’eau avec eux, et ils viennent alors parfois très près des plongeurs… mais en respectant toujours une distance minimum de sécurité, ne serait-ce que d’un mètre. Impossible de les toucher, même si on croit qu’on y est presque ! Pas question de jouer au " Grand Bleu " ou à " Flipper le dauphin "…
En plongée bouteille, les rencontres ne sont pas impossibles, mais demeurent hélas relativement rares. C’est pour cela que celle-ci mérite d’être soulignée. Un grand moment de bonheur et d’émotion !





 
Texte et Photos : Bernard L.

vendredi 20 janvier 2012

Bosys Canyon

 

Bosys Canyon est un petit site sur Saint-Leu dont la profondeur est comprise entre 17 mètres et 6 mètres. S’il ne présente pas un intérêt renversant, il reste un spot agréable, et bien pratique après une plongée profonde, qui nous permet d’effectuer une seconde plongée sans se recharger en azote.


Comme souvent sur Saint-Leu, le platier est recouvert d’une colonie assez dense de corail.

Une petite murène ponctuée (Gymnothorax meleagris) nous regarde passer depuis sa fenêtre surplombée par un corail framboise (Pocillopora eydouxi)..


Nous dévalons quelques marches dont la sobriété basaltique nous annonce la Pointe au Sel toute proche.




La température de l’eau, plus que clémente, autour de 29 degrés, permet à Elian de s’affranchir de son néoprène.


Après une traque difficile je parviens enfin à figer sur ma pellicule (façon de parler…) ce superbe petit poisson-coffre pintade mâle (Ostracion meleagris).




Ces gobies de feu, ou poissons fléchette (Nemateleotris magnifica), souvent par couple et se tenant à proximité de leur terrier se cachent au moindre danger.


L’eau est extraordinairement limpide, me dévoilant de ci, de là, de lugubres pitons volcaniques.


Les plongeurs tournent autour du plateau principal.


Une forme familière attire mon attention : un turbot paon (Bothus lunatus).





Je ne peux m’empêcher de flasher sur sa robe.





Au passage, un magnifique bénitier (Tridacna squamosa) ne peut s’empêcher de m’adresser un baiser de ses lèvres lippues.


Je frôle un corail cerveau, ou cerveau de Neptune (Platygira daedala)


Nous déambulons ensuite au milieu d’éboulis de lave et nous nous engageons dans un canyon au fond sablonneux.



  
Plus haut, le platier est encrouté de corail de feu et colonisé de corail mou, Sinularia et de corail framboise.




C’est un véritable aquarium que survolent les girelles paon à taches d’encre (Thalassoma Hardwicke).


Après trois bons quarts d’heure passés Sur Bosys Canyon, il est temps pour la fine équipe d’entamer sa remontée.




Pourquoi ne pas profiter, avant de retrouver le soleil, d’une ligne de décompression à l’oxygène aimablement mise à disposition pour la cantonade par nos petits vieux favoris ?

Texte et photos : Bernard L.

jeudi 19 janvier 2012

Pierre du Préfet, la nuit

Plongée de nuit

 
Une plongée de nuit est toujours une immersion un peu particulière, que beaucoup de plongeurs appréhendent. En effet, dans de telles conditions, il est facile de perdre ses repères et de s’égarer au fond.
Le moindre incident peut avoir des conséquences amplifiées et surtout…dans l’imaginaire, le noir effraie.
Quel monstre, requin ou calmar géant, voire terrible serpent de mer non identifié peut surgir du néant pour nous avaler tout cru ?

Evidemment, ce n’est pas le cas, et les plongées de nuit sont au contraire des plongées très "zen " : on parcourt un petit espace en observant souvent de près la faune, et surtout, on rencontre, et on découvre des espèces principalement ou uniquement nocturnes. Ou bien, le comportement des espèces diurnes peut changer : soit elles chassent, soit elles dorment…


Un petit poisson scorpion (Scorpaenopsis oxycephala) d’un rouge éclatant est posé sur le fond. Attention où on pose les mains …


Ce magnifique poisson chirurgien à poitrine blanche (Acanthurus leucosternon) cherche un abri pour s’endormir. De manière éhontée, je viens le déranger avec ma lampe.



De même, cette murène à tache noire (Gymnothorax flavimarginatus) n’apprécie pas trop notre présence.


Cette énorme murène javanaise (Gymnothorax javanicus) d’un bon mètre au corps aussi épais que ma cuisse dodeline de la tête en cherchant une proie éventuelle.




La nuit, ce ne sont qu’impressions, ombres furtives, rencontres inattendues, présences qui s’estompent dans la pénombre ou soudain vous font face, tel ce poisson ange empereur (Pomacanthus impérator).





 
Une crevette boxeur (Stenopus hispidus) se dissimule dans une demi-obscurité. Seule sa pince gauche apparaît distinctement dans ce clair-obscur mystérieux.



Mélusine, la petite tortue verte s’enfonce sous sa corniche afin de fuir nos lumières. Pas moyen de trouver le sommeil !


Soudain, ma lampe accroche un magnifique crabe de corail (Carpilius convexus) qui tente de m’échapper. Cet animal se dissimule le jour au plus profond des crevasses et ne sort que la nuit pour chasser.



Soudain, il me fait face, espèce de grosse gargouille vivante qui semble rougir de colère en découvrant les intrus.

La nuit, le fond de l’océan réserve bien des surprises…

Texte et photos : Bernard L.