dimanche 24 juillet 2011

Antonio Lorenzo


L’Antonio Lorenzo est une épave coulée en 1999 dans la baie de Saint-Leu à proximité de la Pointe des Châteaux.
Il s’agit d’un ancien palangrier intercepté en état de pêche illégale par les douanes et immergé à la demande du Comité régional de plongée sous-marins. L’épave repose sur son flanc bâbord par une profondeur de 39 mètres.

Après une heure de navigation sur une mer bien formée, face au vent et à la houle, nous parvenons à proximité de la Pointe des Châteaux.
Certains de mes acolytes ont, par contre, l’estomac bien déformé…
Le point GPS est impeccable (merci Christian), le nouveau sondeur en couleur est un vrai bonheur (merci Michel), nous déposons l’ancre à moins de 5 m de l’Antonio.
La descente se fait tranquillement le long du mouillage. En surface il y a du vent, il y a de la houle, mais par contre, dans l’eau, pas un pet de courant. La visi est excellente. Durant les premiers mètres nous ne voyons que du bleu.

Puis, une ombre se précise : c’est notre client.



J’adore ces approches où notre objectif se dévoile lentement comme une jeune fille pudique…


Nous survolons d’abord le safran et l’hélice, qui, hélas, est détachée de son arbre. Quel délice.


Il est temps de se retourner vers l’épave. Nous remontons de la poupe vers la proue, sans chercher à faire de prouesses.



Nous parvenons à la timonerie et décidons d’en faire le tour.

Nous approchons du mât. Le nid de pie, poste de vigie, est toujours bien en place. En revanche, Baba n’est plus à son poste.


Nous rasons le guindeau. La chaîne d’ancre est toujours présente, mouillant le navire pour l’éternité.


Nous parvenons à la proue. Je me retourne pour avoir de face une vue sur le navire qui semble encore tanguer dans la houle déchaînée.


Cela fait déjà 18 minutes que nous sommes au fond. Il va falloir, une fois encore abandonner notre terrain de jeu et rendre aux abysses ce qui leur appartient. Je me dirige vers l’ancre de notre bateau, qui flotte bien en surface lui (du moins je l’’espère) et gonfle le parachute de levage.
L’Antonio s’estompe dans le bleu, comme il est apparu mais en sens inverse… La passerelle s’éloigne petit à petit avalée par le bleu.









Nous effectuons nos 8 minutes de palier de décompression avant de regagner la surface, des images encore plein le masque.


Texte et Photos : Bernard L.

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