mercredi 13 octobre 2010

Le Cap La Houssaye


Le Cap la Houssaye sépare le secteur de Boucan de la baie de Saint-Paul. C’est une plongée tranquille entre 6 et 17 m, très riche en faune.

Vestige du passé glorieux de notre île au centre de multiples combats navals, on peut y trouver, à faible profondeur, le fût d’un canon, depuis longtemps refroidi.




Nous croisons un magnifique poisson papillon à trois taches.


Puis un beauclair lanterne, ou « gros yeux » dont l’écarlate s’illumine sous l’effet du flash. ( Note : ne pas le confondre avec le beauclair vessie !)


Un squille effarouché essaie d’échapper à mon objectif acéré


et trouve refuge dans une petite cavité pour m’observer avec ses yeux télescopiques d’extraterrestre.


Comme extraterrestre, le diodon, ou poisson ballon, ou poisson porc épic n’est pas mal non plus avec sa gueule de « ET » !


Elle a l’air placide cette rascasse volante, ou poisson lion pour les Anglais, ou poisson larmé pour les créoles. Mais attention sa piqûre est très douloureuse !


Et maintenant, on va jouer à cache-cache : voyez-vous ce syngnathe, ou poisson pipe, se tortillant sur son rocher ?


Ou ce poisson scorpion diable qui ressemble à une pierre ? là aussi, il ne faut regarder qu’avec les yeux !


Ces poissons lézards sont très doués aussi pour se confondre avec le sable.


Pénétrons dans une grotte dont l’entrée est gardée par un joli banc de poissons hachettes

et sortons la tête de l’eau pour respirer un bon bol d’air…

Un petit coup d’oeil aux vivaneaux à bandes jaunes puis au poisson épervier indolent, accoudé à son balcon de corail.


Puis après un dernier regard à cette boule de poissons chats rayés juvéniles, ou machoirans, c’est l’heure de regagner la surface, après 1H10 de plongée.

Texte et photos : Bernard L.

lundi 11 octobre 2010

Pierre du Préfet


Ce site est ainsi nommé à cause tout simplement de la présence de la résidence secondaire du préfet, juste en face. C’est une belle roche située sur un fond de 22 m et remontant à 13 m, autour de laquelle se concentre une vie, qui, sans être forcément abondante, est extraordinairement variée.

Aussitôt à l’eau, comme d’habitude, je suis pris en charge par Léon, le mérou faraud, qui m’accompagnera durant toute la plongée et ne me lâchera pas d’une palme.

Il me conduit séance tenante vers sa demeure :la Pierre du préfet et se propose de me faire faire le tour du propriétaire.

Il me présente d’abord Joseph et Raymonde, les gobies de feu
, ou poissons fléchette, en général très farouches, qui se réfugient dans leur trou à la moindre alerte.

Puis c’est au tour d’Albert, le rouget qui bosse la nuit et se repose le matin.

« Quoi ? Qu’est-ce que c’est ? » vient s’enquérir ce curieux d’Eugène, le barracuda, toujours à l’affût du dernier ladi lafé. « Ah ! C’est encore toi ! Bon, ben tu connais, fais comme chez toi ! » S.’exclame-t-il avant de disparaître dans le bleu. Sympa le boug’ !

« Allez, me dit Léon, te formalise pas, tu le connais. Tu sais qu’il a bon fond. ( ce qui est le comble pour un poisson !). On a encore plein de monde à visiter, on continue.

Nous rencontrons alors Jules, le poisson ange empereur qui, l’air affairé, se rend aux courses.

Nous tombons ensuite sur la bande des « gueules pavées », les dorades tropicales qui ont pour charge de garder la maison de Léon. Il ne faut pas les distraire.

Impossible de ne pas s’arrêter faire un petit coucou à Caligula, le poisson clown, qui me salue depuis le seuil de sa case, une superbe anémone pied rouge, qu’il ne quitte pratiquement jamais.

De retour vers la maison de Léon, nous tombons sur Germaine, la murène ponctuée, toujours très courtoise, qui me demande des nouvelles de ma famille.

Hortense, la langouste, s’est baladée toute la nuit : c’est une guincheuse ! Elle a une de ces gueules de bois ! Pas question pour elle de sortir de chez elle. Je ne la dérange pas plus car elle est d’humeur chagrine.

Philomène, la petite fromie est bien calme. Elle, elle est toujours de bonne humeur. Pourtant, c’est une star, et il paraît que les stars sont capricieuses…

Albertine est renversante ! Je la trouve en train de faire le cochon pendu au plafond de sa maison ! Je ne la taquine pas trop car elle est très encline à balancer des piques !

Tiens ! Astrid, la cousine de Germaine. La murène à tache noire. Elle n’a pas l’air de bonne humeur ce matin, et fuit la conversation.

Pas comme Paulo et Paulette, les cousins de Caligula, toujours disponibles pour chambrer les visiteurs. Facile quand on est planqué dans une anémone…urticante. Mais bon…on les connaît, ils nous font bien rire ces deux là. Ils pourraient aller bosser dans le cirque de Mafate !

Firmin, le papillon de Meyer est toujours un peu dans la lune, il ne s’est même pas aperçu de ma présence. Roberto, le zancle, par contre, vient me dévisager. Contrairement à Eugène, le barracuda, il n’a pas une super mémoire. « Quoi ? Qui c’est çui-là ? Il me rappelle quelqu’un, mais qui ? Robert Redford ? Jean-Marc Barr ? Jean Reno ? » Entre nous, on l’appelle « Rantanplan ». Mais c’est pour rire, parce qu’en fait on l’aime bien.

Voilà tous les capucins qui rappliquent ! Ils viennent d’apprendre que j’étais là. Entre nous : ils sont toujours à la bourre !

Raymond, le nason à éperon orange vient me saluer mais n’a pas le temps de s’arrêter. Trop occupé : un rencart qui ne peut pas attendre. Peut-être avec Juliette, la jolie licorne ?

Léon m’a précédé chez lui et me fait signe de le rejoindre. Mais ce mal embouché de Georges, le gaterin moucheté, me passe devant en me jetant un regard de travers. Je ne vais pas me formaliser et m’engueuler avec un poisson ! D’autant plus qu’il ne faut pas faire de bruit :

Mélusine, la petite tortue verte est en train de faire un gros dodo…

Texte et Photos : Bernard L.

samedi 9 octobre 2010

Saliba

Saliba, au large de Boucan Canot, offre quelques belles roches à découvrir, situées entre 27 et 34 mètres de profondeur.



De magnifiques gorgones s’y épanouissent en toute quiétude




Des poissons papillon pincette se dissimulent dans des anfractuosités de roches en compagnie de poissons soldat à la livrée écarlate.












pour faire nos 11 minutes de palier avant de retrouver l’air libre.


Texte et photos : Bernard L.



Nous approchons des 30 minutes de plongée, il nous faut redécoller du fond, et quitter à regret ces collines arborées de gorgones et ces prairies de sable

Une escadrille de carangues bleues en chasse sortie de nulle part fend l’azur à toute vitesse.

Une dorade tropicale, « gueule pavée » se tient à l’abri du courant en compagnie des poissons soldat, tandis qu’une rascasse volante juvénile rase le sable en attente d’une proie à gober toute crue.

De nombreuses patates rocheuses sont à visiter, à une profondeur où les rouges et les jaunes ont disparu pour laisser la place…au grand bleu





dont l’apparente monotonie est parfois rompu par la présence de quelques poissons cocher.



Une vie foisonnante se rassemble autour des roches : bancs de capucins jaunes ou de fusiliers, groupes de zancles au museau pointu et à l’antenne traînante.

jeudi 7 octobre 2010

Plongée à la Passe de l’Ermitage

Aussitôt à l’eau, c’est la rencontre avec une tortue verte, espèce abondante sur ce site, qui choisit de décoller à notre approche. Cette pierre constitue leur « station de nettoyage ».

 
Une murène ponctuée est à l’affût tout près d’un corail mou sinularia.


Un couple de chirurgiens voiliers broute la pierre tandis qu’un cantighaster valentin nous observe étonné.



La Passe recèle d’innombrables arches, canyons ou grottes, sièges de nombreux jeux de lumière et abris d’innombrables espèces sous-marines.


Un turbot tropical essaie de se dissimuler parmi les galets qui tapissent la Passe.


Juste à côté, un nudibranche, ou limace de mer, se repait des algues recouvrant les galets.


Un gros capitaine Maurice nous esquive


ainsi qu’une raie aigle farouche qui s’échappe en vol rasant sur le platier...


Par contre cette anguille serpent maculée n’échappera pas à mon objectif.


Plus loin un baliste clown survole un canyon et un groupe de platax se dissimule sous un surplomb rocheux


Le retour de cette sortie nous confèrera le bonheur de rencontrer quelques baleines bondisseuses.

Texte et photos : Bernard L.