vendredi 20 décembre 2013

Pyramides et Bosy’s Canyon

 
Ce vendredi 20 décembre, fête de la Liberté commémorant l’abolition de l’esclavage dans les colonies, nous appareillons pour Saint-Leu à destination de trois spots : une épave : l’"Antonio Lorenzo", une nouveauté : "les Pyramides", puis après le repas : "Bosy’s Canyon".




Je descends avec Nadine, Vincent et Laurent dans un bleu profond sur les Pyramides, deux magnifiques éperons basaltiques surgissant d’un fond de 70 m et remontant à 34 m.


 
 

Les énormes monolithes se précisent au fur et à mesure de notre approche. Ils sont nus ou presque.
 





C’est en se posant dessus que l’on aperçoit cette superbe anémone pied rouge (Heteractis magnifica) colonisée par une bande de poissons clowns (Amphiprion chrisogaster) et demoiselle à trois points (Dascyllus trimaculatus)

 
 
 



On trouve encore du corail branchu et du corail de feu à cette profondeur car l’eau est claire.



Bien au-dessus de nos têtes, une tortue traverse nonchalamment le ciel liquide.


Les Plumaridea captent les particules dérivant dans le courant. La roche est couverte de Porites avec ça et là ces Alcyonnaires jaunes en forme de boule.

 
 


Une langouste de belle taille nous épie du fond de sa faille.




Le sommet de la pyramide grouille d’Anthias juvéniles. Il nous faut remonter…



Avec Laurent, Lapinou et Nadine nous commençons une décompression de neuf minutes. Patience…bientôt l’apéro !



Noël approche, ça sera Champagne pour tout le monde.
 


Les gouttes d’eau sur le caisson floute certains visages… mais on les reconnaît nez en moins.




La seconde plongée après une collation conséquente se fera sur Bosy’s Canyon, un site bien sympathique n’excédant pas une vingtaine de mètres. Même type de décor minéral.
 



Le corail est bien présent sur le sommet survolé de nuées d’Anthias à dos jaune (Pseudanthias evansi).


Un Poisson paillon de Meyer (Chaetodon meyerii) vient à notre rencontre tandis qu’un Poisson ange empereur (Pomacanthus imperator) nous fuit.
 

 
 
 


Ce morceau de tulle abandonné sur un rocher est en fait la ponte de la magnifique Danseuse espagnole (Hexabranchus sanguineus) que l’on rencontre parfois la nuit.


Un Bénitier nous sourit de toutes ses dents. Puis un autre.

 
 
 


Claude, notre apothicaire pays, en tombe à la renverse. Ou est-ce l’effet du Champ’ ?



Nous poursuivons notre périple pour parvenir à un couloir recouvert de sable doré.

 


 


Un au revoir aux poissons clowns et nous levons les yeux vers notre fier vaisseau qui danse là-haut. Il est l’heure de regagner le monde des humains.

 


 


A la prochaine fois !
 
 
 
Texte et Photos : Bernard L.

 

vendredi 13 décembre 2013

Plongée de nuit Pain de Sucre


 Les plongées de nuit offrent toujours une ambiance particulière. La faune rencontrée n’est pas forcément la même qu’en plein jour, et tout au moins, le comportement des espèces change.
 
Pour ce soir j’ai choisi, après consultation avec nos gentils membres, de nous immerger au Pain de Sucre, une plongée tranquille sur 15 mètres de fond. Nous appareillons à 18H25 et nous amarrons juste au coucher du soleil sur le site. Les couleurs sont splendides.
 
 
La mer est calme et c’est dans une demi-pénombre que nous descendons le long du mouillage, pour être accueillis par notre première langouste.
 
Qui se débine…

 
 
 
Les poissons perroquets (Scarus scaber) commencent à faire leur literie mais ne dorment pas encore.
 
 
Les poissons clowns de Maurice (Amphiprions chrisogaster) sont déjà emmitouflés dans leur anémone de mer.
 
 
Un petit crabe de porcelaine (Neopetrolisthes maculatus) dort lui aussi bien au chaud sous la couette.
 
 
Nous rencontrons encore un perroquet, puis un mérou tapis (Epinephelus macrospilos) qui joue à cache-cache.
 
 
Les poissons éperviers (Paracirrhites arcatus) dorment bien abrités dans les branches des Pocillopora.
 
 
 
 
Une première pour moi : rencontre avec une étoile de mer à sept branches (sans doute de confession israélite…) de type Fromia. Fromia elegans ?

 
 
 
Surgies de toutes parts, telles des Aliens, les langoustes (Pranulinus longipes) nous submergent !
 




 
 


 
Un Poisson chirurgien clown (Acanthuris lineatus) tente de trouver le sommeil, mais en vain. Peut-être un peu à cause de nous.
 
 
 
Tout à coup, suprême bonheur ! Que vois-je dans le faisceau de ma lampe torche ? La superbe et tant recherchée Danseuse espagnole (Hexabranchus sanguineus), un énorme nudibranche qui peut atteindre 30 cm de long. Un vrai petit bijou objet de convoitise suprême des plongeurs lors des immersions nocturnes.

 
 
 
 
Quel bonheur de la voir danser en faisant onduler sa longue robe andalouse dans la lueur de ma poursuite !
 

 
Robe sur laquelle j’aperçois ébahi une locatrice : la crevette pontoniiné (Periclimenes imperator) qui se nourrit des déchets de repas et des matières fécales de la limace écarlate. Magie de l’instant…
 
 
 
 
 

 Texte et photos :  Bernard L.